Bandes dessinées

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Deprez Denis

Dessinateur — Scénariste


Rembrandt, Casterman, 2008

Denis Deprez et son frère jumeau Olivier (Binche, 1966) sont parmi les fondateurs du Frémok. Denis a toutefois décidé de quitter la structure pour tenter d’importer son approche novatrice de la bande dessinée chez un grand éditeur et pouvoir vivre de son art. Il a publié plusieurs albums remarqués chez Casterman (Frankenstein, Othello, Moby Dick, Les Champs d’honneur…), s’appuyant sur des textes littéraires connus afin d’apprivoiser un large lectorat a priori déconcerté par son dessin très pictural. Face au relatif échec commercial de cette démarche, il s’éloigne aujourd’hui de la bande dessinée pour interroger le paysage et la mémoire, ainsi que le rapport entre l’espace public et l’intime. (T.B.)

 

Parcours récent

Récemment, les chemins de la vie ont emmené Denis Deprez en Chine. Il travaillera à cette occasion pour la revue XXI crée par Patrick de St Exupéry et y publiera un récit de 30 pages, résultat de son expérience chinoise.

C’est en Chine qu’il commence sa longue réflexion sur les lieux qu’il traverse. Un projet nommé Fractures sera le prolongement de ces premiers travaux sur les paysages chinois. C’est ce projet qui fait actuellement la colonne vertébrale de la vie de Denis Deprez. Au gré de ses mouvements géographiques, il photographie les paysages qu’il traverse. Ces photographies deviennent un corpus d’images sur lequel il s’appuie pour réaliser des grands formats sur papier, à l’aide d’acrylique. Le projet Fractures est le prolongement du récit Les Nébulaires, mais affranchi du genre, dé-catégorisé. En tâche de fond, reste un projet de récit entamé en compagnie de Jean Rouaud, projet destiné à Gallimard Jeunesse.

 

Publications

Die Hand, revue Boxer, revue allemande d’art graphique, 1994, 1 p.n/b; (film à découpe)
Les Nébulaires
, revue Frigorevue n°3, 1994, 14 p. n/b, première revue sporadique de Fréon (film à découpe)
L’erreur de lecture, Talking Heads
(Éditions Vertige graphique), 1994, 2 p. n/b, récit collectif de 16 p. (film à découpe)
Les perruches
, revue Frigobox, 1994, 7 p. n/b, seconde revue de Fréon (film à découpe)
Les Nébulaires
, Fréon, coll. Amphigouri, 1995, 120 p. (film à découpe)
Les Vanneaux
, revue Frigobox n°2, 1995, 12 p. n/b (crayon gras/trame)
Parasites
, revue Frigobox n°5, 1995, 15 p. n/b (crayon gras)
Marécages
, revue Frigobox n°8, 1996, 7 p. n/b (encre de chine/pinceau)
Les Nébulaires
(extraits), revue Strapazin, revue suisse allemande, 1996, 7 p. n/b (film à découpe)
Perle des îles
, revue Le cheval sans tête, Amok, 1997, 11 p. n/b, avec Olivier Deprez (gravure sur bois)
Par les sillons
(pastiche d’un récit de Vincent Fortemps), in revue Frigobox, 1999, 6 p. n/b (crayon lithographique sur film plastique)
Sans titre, Comix 2000, L’Association, 2000, 8 p. n/b (film à découpe)
Frankenstein
(adaptation du roman de Mary Shelley), Casterman, coll. Monde, 2003, 62 p. couleurs (acryliques)
Othello
(adaptation de la pièce de théâtre de Shakespeare), Casterman, coll. Monde, 2004, 62 p. couleurs (acryliques)
Les champs d’honneur
(adaptation du roman éponyme de Jean Rouaud, en collaboration avec Jean Rouaud), Casterman, coll. Monde, 2005 (aquarelles)
Moby Dick
(adaptation du roman éponyme de Herman Melville, en collaboration avec Jean Rouaud), Casterman, coll. Univers d’auteur, 2007 (aquarelles)
Rembrandt
, Casterman, coll. Univers d’auteur, 2008, 62 p. (aquarelles)
Un Amour de Chine, autofiction de voyage en Chine
, in revue XXI, 2008, 30 p. (acryliques)
Deux pages couleurs sur Canton publiées dans l’hebdomadaire italien Internazionale, 2009
Lettres de Vincent à son frère Théo
, Naïve, 2009, 10 illustrations
Nathalie Sarraute, l’après-midi
, Naïve, 2010, 10 illustrations