Bandes dessinées

Si la création de L’Employé du Moi remonte au tout début des années deux mille, la collaboration entre ses membres fondateurs démarre un peu plus tôt, en 1999, avec la création d’un hebdomadaire de bande dessinée, le Spon (Spon, pour spontané, bien sûr). Il y aura 47 Spon, tous photocopiés et agrafés, tirés à cent exemplaires. L’expérience durera un an. On y trouve déjà David Libens, Claude Desmedt, Bert, Cédric Manche, Martin Maillard, Sacha Goerg, Stéphane Noël et Stéphaman.

L’association elle-même se crée en 2000 et le groupe ainsi formé prend le nom de L’Employé du Moi. Il ambitionne de créer des projets de plus longue haleine et d’en améliorer la distribution. Les auteurs se regroupent en atelier. D’emblée, l’autobiographie et le récit intime sont l’une des voies privilégiées par L’Employé du Moi, même si elle n’est pas la seule. Et fidèle à l’esprit du Spon, la spontanéité restera préférée à la virtuosité. Aujourd’hui encore, les traits surgissant de l’ébauche mis au service d’une narration fluide, presque immédiate, sont la marque de fabrique de cette maison.

En 2001, l’éditeur lance une première expérience sur le Net : Le Journal de L’Employé du Moi. Six ans durant, une dizaine d’auteurs publieront sur le site leurs dessins au quotidien, parfois compilés en album, parfois pas. En 2006, l’éditeur invite les auteurs du monde entier à partager un espace commun sur le thème du voyage, c’est 40075km.net. Un livre de 600 pages en sera la trace éditoriale. Fort de ces deux expériences, L’Employé du Moi a mis sur pied en 2007 un projet communautaire virtuel unique en son genre, GrandPapier.org. C’est un espace commun sur le Net. Le comité éditorial sélectionne les auteurs parmi les centaines de candidatures venues de partout. Aujourd’hui, ils sont près de trois cents.